Un jour, il ne se sentit plus capable de s’occuper de sa forêt tout seul. Il décida alors de demander de l’aide à ses amis les Elfes. Malheureusement, il n’en trouva aucun. Non pas que la région manqua d’elfes mais aucun n’était son ami. Cela pourrait paraître évident quand on sait que les elfes détestent les nains, mais ça l’est beaucoup moins quand on sait que notre héro n’était pas un nain. En fait, la vérité était bien plus simple : la forêt était infesté de criquets nains !
(Il faut noter qu’à l’instar de leurs homologues humains nains, ces criquets nains avaient remplacé le mignon « kriik kriik » par un rugissant « HELL »).
Bref, notre homme n’eu plus qu’une solution s’il voulait s’occuper seul de sa forêt : en réduire la taille.
Il n’était pas totalement inculte, et avait suivi les cours de F.N. (Forêt et Nature) à la fac-des-paysans.
Il savait donc que trois méthodes étaient tout spécialement conseillés pour ce genre d’entreprise :
-soit utiliser un sécateur géant, livré avec son géant chez BRICOFORÊT,
-soit un écrase-arbre,
-ou bien se servir d’une allumette, fournie avec son épée chez votre marchand de journaux le plus proche (notons à ce sujet que le maître de notre héro lui disait toujours : « les marchands de journaux plus éloignés sont tous des arnaqueurs : soit il vous livres l’épée sans l’allumette, soit il vous donne une tarte »).
Notre homme possédait justement une panoplie d’allumette avec son épée. Il se demandait sérieusement à quoi pouvait bien servir l’épée, mais cette question métaphysique ne l’inquiéta pas trop longtemps, et il passa rapidement à l’action avec son allumette. Il fit si bien qu’il ne resta bientôt plus de la forêt que quelques troncs calcinés qui, de l’avis de notre bonhomme, faisaient rudement bien dans le paysage.
Il faut croire que cet avis n’était pas partagé, car il vit bientôt venir à lui un groupe de personne aux mines pas très sympathiques, et qui ressemblaient fort à des paysans fourchus. Par fourchus, j’entends qu’ils avaient chacun une fourche dans les mains.
Dans cette situation très embarrassante, et pas très rassurante, notre pyromane eut un éclair de lucidité : « Être ou ne pas être ! That’s the question ! » Cependant, il ressentit vaguement que cet éclair de lucidité ne lui était pas d’un grand secours, et il résolu de passer à l’action. En un éclaire (aucun rapport avec une quelconque Lucie, même dite « é ») il sauta sur son épée et fit courageusement face à l’adversaire. Cependant, il sentit que quelque chose clochait. Il eut beau sauter aussi fort qu’il pouvait sur son épée, il ne réussit pas à la casser.
Il lui restait alors deux possibilités : faire courageusement face à l’ennemi, ou prendre ses jambes à son cou et aller le plus loin possible. Il opta pour cette seconde option et déguerpit à toute allure (je préviens que je ne ferait aucun jeux de mots inutile sur cette expression « prendre ses jambes à son cou », tout d’abord parce que se serait bête et pas drôle, et ensuite parce que notre héro était un très bon coureur, et que quelque soit l’endroit où il mettait ses jambes il serait toujours le plus rapide).
Il ne fut pas long à semer ses poursuivants, et encore moins à les rattraper (souvenez-vous, la terre est ronde).
Ce pendant, mal lui en prit de rejoindre ces gens si peu accueillants, car ceux-ci le reconnurent tout de suite (il faut dire qu’il était le seul débile à courir avec les jambes sur le cou).
Il fut vite encerclé par des gens, leurs dents et leurs fourches, ce qui n’était pas fait pour le rassurer.
Alors qu’il ne voyait aucune issue à sa triste situation, il se souvint d’une parole de son vieux maître : « il ne faut pas courir dans les escaliers, ou tu risque de te casser la figure ». Malheureusement, il n’en voyait pas l’utilité immédiate et du chercher autre chose.
Les paysans étaient pressés de le lyncher, mais ils voulaient faire ça en connaissance de cause. C’est pour quoi l’un d’eux lui demanda son nom. Je n’ai pas précisé qu’il s’appelait Marion, ce qui ne faisait pas très masculin et le gênait un peu (beaucoup).
Il commença donc à bégayer d’une voix incertaine : « M…Ma…M… » mais il fut interrompu par le rugissement d’un criquet du coin : « HELL » avant d’achever son nom : « ...arion ».
Les paysans qui étaient un peu sourd et bêtes crurent qu’il s’appelait Mellarion. Ils purent alors le lyncher en connaissance de cause.
Cependant, l’action de Marion eu des effets bénéfiques sur la forêt, car les criquets ne survécurent pas longtemps dans ce lieu délabré, et lorsque le dernier fut mort, les elfes vinrent s’installer. Ils renouvelèrent vite fait bien fait la forêt, qui devint une réserve à elfe et le lieu le plus touristique de la région. L e village s’enrichi, et en souvenir de ce grand homme, on l’appela le ROYAUME de MELLARION.